Dans le cours de ma vie sont parfois
Des pavés sans asphalte
Des chaises où ne l’on ne peut s’asseoir
Un miroir qui déforme ceux que j’aime
Mots connus et méconnus
Mots vidés de leurs contenus
Vie sans mots
Vie sans moi

Les mots rencontrés au détour
D’un couloir
Ont parfois le regard d’une histoire
Mots usés mais aimés sans penser
A la fin
Mots jetés au hasard d’une bagarre
Et lancés comme un pavé dans une mare
Mots douleurs sans pudeur galvaudé
Pas usés mais usants

Les mots viennent me dire qu’ils sont là
Me racontent ce que j’ignore
Et qui me fait peur
Me racontent les tourments
Des amants. les bâillements
Que je saupoudre de douceur
Les rancoeurs contre moi
Sulfureuse et fumeuse
De sentiment
Peu soucieuse d’être dedans

Les mots murmurés au détour
D’un regard viennent t’aimer
Tous les soirs quand tu pars
Ils sont là sont des traces
Sans nuage sans orage
Quand il pleut
Ils sont doux chaleureux
Et me disent
Ton amour ta détresse
Loin de moi

Les mots qui défilent
Sans arrêt dans ma tête
Me disent les silences
De mes voix sans toi
Le murmure de tes lèvres
Sur ma peau, Tel un sceau
Qui grave à tout jamais
Tes baisers condamnés
A m’aimer sans repos

Une ronde de souvenirs

Je cherche dans ma mémoire

C'est toujours toi que je vois

Une orgie de plaisirs

En plein jour, jamais dans le noir

C'est toujours toi et moi

Tu provoques mon désir

C'est toi mon seul espoir Je suis ta reine, tu es mon roi

Ma bouche s'illumine d'un sourire

Bien loin le désespoir Je ne veux que toi

Moi la Muse disjoncté
Je serai pieds et poings liés
Par cet abus de caresse
Cet abus de tristesse
Cet abus de tendresse
Que tu m’as prodigués
Et tes lèvres si douces
Si gourmandes et si affamées
De moi-même de mes baisers
Cette douceur d’allégresse
Ne sera que douleur sans toi

Si le vent vient m’emporter

Face à mon âme

qui se fait mon guide
Sa voix me dirige

pour me permettre le vide

Vidée, je me remplis,

sans être pleine mais avide
Envahie d’énergie

emprise incessante et timide

Le temps coule

sous mes déclarations d’amour
Pour mettre à jour

mes armes de prédilection

Emmène-moi

avec ta voix

là où j’aime me savoir
Sans états d’âmes,

tel les gardiens de la délivrance

Là où toi,

tu te perds sans conséquence  

que le meilleur des liens se tisse…..